Audit des dettes de patients libyens auprès des cliniques tunisiennes
Nabiha Borsali Falfoul, directrice générale de la santé au ministère de la santé, a précisé aujourd’hui, jeudi 3 août 2017 au micro de Jihene Miled dans Ahla Sbeh qu’une délégation libyenne est venue en Tunisie il y a environ deux mois avec le délégué général de la santé en Libye pour tenter de résoudre le problème des dettes des cliniques privées.
«La délégation a indiqué qu’elle est prête à trouver un accord pour régler le problème avec les cliniques privées tunisiennes qui attendent le règlement des dettes de patients libyens. Mais, cette délégation a réclamé une vérification des factures avant de payer. La délégation a précisé qu’elle ne réclame pas une enquête mais un audit car il y a dans certains cas des factures en double ou qui contiennent des données qui manquent de précision. La délégation n’accuse en aucun cas les cliniques de trafic. Les dettes des libyens envers les cliniques s’élève à 200 MD. Certaines cliniques attendent le remboursement d’environ 35 MD. Les dettes se sont accumulées depuis la révolution. Les hôpitaux et les cliniques ont ouvert leurs portes aux blessés et aux malades libyens à l’époque».
Le ministère de la santé est prêt à charger une société privée de faire l’audit, a indiqué la directrice générale de santé publique. «Par la suite, une réunion a été tenue au ministère des Affaires étrangères. J’étais présente à cette réunion en plus du représentant de la chambre syndicale des cliniques privées et le syndicat des médecins. La partie libyenne était aussi représentée. La décision a été prise de ne pas attendre les résultats de l’expertise. Une partie de l’argent (100 MD) devait être déposée à la pharmacie centrale. Cet argent a été versé mais il n’a pas été débloqué. La somme est encore à la disposition de l’ambassade libyenne en Tunisie. L’ambassade est en train d’attendre les premiers pas de l’expertise… Avant d’accuser les cliniques je dois avoir des faits précis. Je ne peux pas accuser les cliniques de gonfler les factures sans preuves. Toute une équipe est en train de vérifier les factures et la valeur exacte des prestations. Les prix dans les cliniques varient et nous n’allons pas tolérer les dépassements».
Convention
Nabiha Borsali Falfoul a éloigné la possibilité de passer par l’arbitrage dans cette affaire. «Je ne souhaite pas arriver à ce stade et il y a de la confiance entre nous les libyens. D’un autre côté, nous devons aussi garantir le droit des cliniques qui ont fait de leur mieux. Nos partenaires libyens ont demandé de faire une convention avec les cliniques privées avec des prix de prestations fixées à l’avance», a-t-elle conclu.